De la difficulté d'avoir 2 tous petits et du bonheur procuré aussi!
Moi quand ma miss est devenue "grande" soeur du haut de ses 25 mois, j'ai cru que tout allait aller (malgré les avertissements de mon toubib qui m'a dit "attention, elle va régresser d'une manière ou d'une autre et plus vous la laisserez faire, plus elle régressera" et il avait raison le bougre!).
Et puis il a fallu apprendre à vivre avec les incompréhensions de l'une et les attentes primaires de l'autre (manger, manger, manger -cet enfant est un petit ogre- câliner, manger, dormir -il ne sait s'endormir qu'au sein ce petit filou-). Et bien souvent, submergée par toutes ces sollicitations, il faut "choisir" duquel on s'occupe. Le grand? Le petit? Les 2 ensemble c'est loin d'être toujours possible... Quand papa est là, ça aide pas mal mais le reste du temps...
Alors oui, je culpabilise de "délaisser" l'un(e) à la faveur de l'autre, en alternance le coeur toujours étreint, en me dépêchant pour vite compenser l'absence auprès de celui des 2 qui est "lésé" en temps de bras et passe ce temps seul à s'époumoner...
Mais l'aînée commence à comprendre les choses. 30 mois hier, c'est plus de la rigolade, elle dit à son père qui met son frère debout sur la table "papa, pa pied bébé su tab!" et nous de rire en lui disant qu'elle a raison pour tenter-de rester cohérent. Mais elle comprend aussi très bien quand et comment elle peut nous casser les pieds, les oreilles et un peu plus! La chipie!
Bref, tout ça pour dire que ça m'a pris plus de 3 mois pour me faire de nouveaux repères, de nouveaux horaires, que je sais que je vais encore mal dormir pendant plusieurs mois semaines (petit lulu ne fait toujours pas ses nuits à 4 mois et demi!!! et tous les jours, je me lève en me disant que la première sera peut-être pour ce soir et que on n'a jamais été plus près du moment où il va enfin dormir... non?).
Mais leurs sourires, leurs besoins de MOI (que, oui, très très égoïstement, je savoure et
me console en me disant que c'est bien moi la seule qui sache/puisse
consoler les vrais chagrins) me conforte et me réconforte. Non, je ne
suis pas une mauvaise mère car je lutte tous les jours pour ne pas tomber dans la facilité, la faiblesse ou la lassitude en laissant ma fille de 2 ans et demi faire la loi à la maison. Non, je ne serai pas la mère que j'ai eu
(quand elle était là). Oui, j'apprends tous les jours et j'en suis
ravie/fatiguée/étonnée/épuisée/heureuse/triste/euphorique/vidée/avide/réticente/protectrice/encourageante... mais je ne laisserai tout ça pour rien au monde! Et même si c'est dur maintenant, je sais que ce sera le pied dans pas si longtemps que ça quand mes loulous pourront vraiment jouer et partager leur vie d'enfant!